Yoann Thommerel

Yoann Thommerel. Engagé dans le champ de la performance et de la poésie-action, il met en jeu ses textes dans des formes hybrides convoquant aussi bien les arts vivants que visuels. Depuis la parution de Trafic aux Petits matins, créé à la Colline par Daniel Jeanneteau et Marie Christine Soma, ses textes sont régulièrement mis en scène au théâtre. Il a créé avec Sonia Chiambretto le Groupe d’information sur les ghettos (g.i.g) qui rassemble, partout où il s’implante, habitants, artistes et chercheurs, tous impliqués dans la création de protocoles d’enquête : écriture de questionnaires, diffusion, récolte de données, traitement. Le fonds documentaire du g.i.g est régulièrement convoqué pour créer des espaces fictionnels poétiques et frontalement politiques interrogeant les mécanismes d’exclusion et de repli : publications, installations, vidéos, performances…
Derniers livres parus : Mon Corps n’obéit plus (Nous, 2017), Questionnaire élémentaire (Les Laboratoires d’Aubervilliers / g.i.g, 2018) ; Bandes Parallèles (Les Solitaires intempestifs, 2018).

Jean Claude Da Silva

Jean Claude da Silva est né en 1974, il est plasticien et enseignant en arts plastiques.
Ses derniers travaux associent la vidéo, le dessin et l’installation.
Il travaille également sur des projets typographiques et d’autoédition.
Il vit actuellement à Rennes.

Jacques Jouet

Jacques Jouet est né en 1947 dans la banlieue de Paris.
Il se veut écrivain tout-terrain : poésie, nouvelle, roman, théâtre, essai.
Ça ne lui fait pas peur qu’un poème puisse être imprimé sur un T-shirt.
Il n’aime pas la pureté : la littérature n’est pas pure ; la langue n’est pas pure ;
même les origines ne sont pas pures. De plus, à ses yeux, la littérature n’est pas une activité solitaire. C’est pour cela, peut-être, qu’il est si attiré par le théâtre.
Depuis 1983, il est membre de l’Oulipo (Ouvroir de Littérature Potentielle).

Il est engagé dans plusieurs chantiers d’envergure : La République de Mek-Ouyes,
un roman-feuilleton en 2000 épisodes toujours à suivre ; Le poème du jour, poème quotidien
depuis le 1er avril 1992, devenu depuis 2013 le PPP Projet poétique planétaire, désormais collectif :

L’idée du Poème adressé du jour ou PPP, Projet poétique planétaire,
est de plaire au plus grand nombre, mais un par un.
À quoi bon, pour un poète actif aujourd’hui, rêver que sept milliards d’êtres humains
lisent ses mêmes petites crottes de poèmes comme s’il était Baudelaire ?
Un autre rêve est que chaque être humain ait un jour le sien,
de poème, le sien, pour lui d’abord.
C’est pourquoi je commence par les « pages blanches » des abonnés du téléphone
du département de l’Ain (01) de la République française. Il n’est pas certain que,
de mon vivant, j’arrive à l’Aisne, et, après la France, au Gabon. Et alors ? J’aurai essayé.
Et, qui sait ? j’aurai peut-être été aidé par d’autres. Que dis-je ? Je suis aidé par d’autres !

Dernières publications :

— Du jour, poésie (POL, 2013)
— Le Cocommuniste, roman (POL, 2014)
— La scène est sur la scène, théêtre complet (site www.pol-editeur.com)
— Ruminations du potentiel (Nous, 2016)
— La dernière France, roman (POL, 2018)
— Dos, pensée (poème), revenant (POL, 2019)

Marcel Alocco

Marcel Alocco, qui réside et travaille à Nice, où il est né en 1937,
fut dans les années soixante l’un des artistes pivots de L’École de Nice.
Il a dès 1963 participé à l’aventure Fluxus,
et contribué à l’origine à l’esthétique Supports-Surfaces.
Depuis 1973, il a construit à partir du matériau textile
avec sa stratégie du Fragment du Patchwork
une œuvre singulière et multiforme.
Il a publié des écrits théoriques, des poèmes, des romans.

alocco.com

Matali Crasset

matali crasset est designer industriel de formation. Au début des années 2000, elle a créé sa propre structure, matali crasset productions. C’est à Belleville, au cœur d’un quartier populaire parisien, dans une ancienne imprimerie réhabilitée en logements et petits jardins qu’elle a installé son studio, attenant à sa maison.

matali crasset envisage le design comme une recherche. Elle travaille à partir d’une posture décentrée qui lui permet à la fois d’intervenir sur la vie quotidienne et de projeter des scénarii pour le futur. Sa méthodologie est faite d’observations des pratiques ordinaires et de remises en cause des principes d’organisation habituels. A l’image de son objet emblématique la colonne d’hospitalité « Quand Jim monte à Paris », c’est à partir d’une observation fine des usages qu’elle invente de nouvelles ritualités. Portant un regard à la fois expert et toujours neuf sur le monde, elle questionne l’évidence des codes pour mieux s’en affranchir. Son travail consiste alors à chercher de nouvelles typologies et à formuler des logiques de vie inédites. Elle définit cette recherche comme un accompagnement, en douceur, vers le contemporain.

Ses territoires d’intervention sont multiples, toujours liés à des rencontres. Elle collabore avec des acteurs variés, aussi bien l’artisan qui souhaite faire évoluer sa pratique qu’un particulier en quête d’un nouveau scénario de vie domestique, aussi bien l’industriel prêt à expérimenter (Ikea) que l’hôtelier qui veut développer un nouveau concept (Hi Hotel à Nice ou Dar Hi à Nefta), aussi bien la petite commune rurale (l’Ecole Le Blé en Herbe de Trébédan) qui cherche à valoriser son dynamisme culturel et social que le musée qui souhaite se métamorphoser (SM’s à s’Hertogenbosch aux Pays-Bas). Elle rassemble des univers ordinairement bien distincts, de l’artisanat à l’art contemporain (Vent des Forêts), de l’industrie textile au commerce équitable, réalisant des projets de scénographie, de mobilier, d’architecture, de graphisme, des collaborations avec des artistes (Peter Halley), avec de jeunes entreprises d’édition de mobilier, avec des municipalités (Bibliothèque de Genève, Ville d’Istres…) et des collectivités…

Cette expérience acquise au fil des années l’engage désormais dans des projets de plus en plus participatifs, au niveau local comme au niveau global, en milieu rural comme en milieu urbain. A partir de rencontres, d’ateliers de création, de réflexions et d’envies communes, elle travaille avec des porteurs de projets différents mais qui tous ont la conviction que les dynamiques collectives engendrent des scenarii plausibles de lien social.
C’est finalement autour de la question du vivre ensemble que s’organisent les fictions, les récits et le sens du travail de matali.

Les éditions Rizzoli ont publié une monographie retraçant son parcours. Un film documentaire a été réalisé en 2019 par Rémy Batteault produit par Cocottes minute et coproduit par le centre pompidou pour France 5.

matalicrasset.com

 

photo © Julien Jouanjus

Eric Watier

Depuis plus d’une trentaine d’années Eric Watier publie des photocopies,
des livres, des affiches, des tracts, des cartes postales, des sites internet, etc.
Pour lui, la reproductibilité technique dans un premier temps,
puis l’hyper-reproductibilité numérique sont l’occasion
de remettre en cause l’art et ses processus de valorisations.
La forme la plus singulière chez Eric Watier est un « livre mince » de quatre pages.
En 2006, avec BLOC (Zédélé éditions), il reprend plus de trois cents de ses livres
sous la forme d’un bloc de feuilles détachables qui sont à la fois un livre
et une exposition rétrospective en kit.
Depuis 2011, considérant que toute œuvre est avant tout un bien public,
Eric Watier met à disposition l’ensemble de son travail gratuitement
sur monotonepress.net, et sur des blogs plus ou moins anonymes.

ericwatier.info

Sébastien Roux

Sébastien Roux fabrique des systèmes qu’il observe.
Il s’intéresse aux formes de la perception et à la perception de la forme.

sebastienroux.net

Melaine Dalibert

Melaine DALIBERT est un pianiste et compositeur né en 1979.
Après des études effectuées aux conservatoires de Rennes et Paris,
il s’engage activement dans la diffusion du répertoire contemporain,
donnant en première représentation des œuvres de Gerard PESSON,
Tom JOHNSON, Sébastien ROUX, Giuliano D’ANGIOLINI, entres autres.
Particulièrement apprécié pour ses programmes éclectiques,
il se produit dans de nombreux festivals en Europe et aux États-Unis
(Festival Maintenant, festival Musica, la Route du Rock, festival Variations,
Pianoctambules, Musique Action, festival Baignade Interdite…)

Parallèlement à son activité d’interprète, il mène un travail de composition
orienté vers l’esthétique minimaliste et algorithmique.
Ses pièces ont été présentées dans de nombreux festivals,
musées et centres d’arts contemporains (musées des beaux-arts de Rennes,
Rouen, Caen ; La Criée (Rennes), Palais de Tokyo (Paris), CNEAI (Chatou),
Collège des Bernardins (Paris), MUWA (Graz), Kunsthalle (Bremen),
le Lieu Unique (Nantes), etc.) et ont fait l’objet de nombreuses diffusions
radiophoniques (France Musique, BBC, RAI, RTBF, WSBC, etc.)

Ses enregistrements pour les labels Another Timbre (UK) et Elsewhere Music (USA)
ont été distingués par la critique du Guardian (UK), de Dusted Magazine (USA),
de Ondarock (IT), dans The Wire (UK), All About Jazz (USA), Hatena (JP)…

Son intérêt pour les arts visuels le conduit à de nombreuses collaborations
(il compose pour des expositions de François MORELLET, pour des videos/films de Véra MOLNAR,
Pierre BRAUN, Marcel DINAHET, Jacques PERCONTE, et à imaginer le festival Autres mesures
dont il assure depuis 2015 la direction artistique.

Depuis 2018, il collabore étroitement avec le Ballet National de Lorraine,
pour le projet « Jour de Colère » d’Olivia Grandville, créé au printemps 2019 à l’opéra de Nancy.

Il est professeur d’enseignement artistique en piano depuis 2011 au CRR de Rennes,
et au Pôle d’enseignement Supérieur depuis 2015.

Violaine Lochu

Née en 1987, vit et travaille à Montreuil (93).

Le travail de Violaine Lochu est une exploration de la voix comme vecteur de rencontre et de métamorphose. Lors de longues périodes d’immersion dans des milieux spécifiques elle collecte différents matériaux sonores et visuels à partir desquels elle crée des performances, des installations sonores, des vidéos et des éditions. Sa pratique est transdisciplinaire ; évoluant dans le champ de l’art contemporain, de la musique expérimentale et de la poésie sonore ; créant des passerelles entre des univers contemporains et anciens, savants et populaires ; se nourrissant de rencontres avec des entités humaines (babils des bébés dans Babel Babel, parole divinatoire d’une voyante dans Madame V., mémoire collective d’une ville dans Mémoire Palace) ou non humaines (chant des oiseaux de Laponie dans Hybird, intelligence artificielle dans E.V.E, monde minéral dans Vestiges de Roncevaux…) mais aussi de lectures d’ouvrages appartenant au champ des sciences humaines (anthropologie, sociologie, psychanalyse). La rencontre et la collaboration (avec d’autres musiciens, chorégraphes, circassiens, artistes visuels, chercheurs en sciences humaines…) sont au cœur de sa démarche.

Lauréate du prix Aware 2018 et du prix de la performance 2017 du Salon de la Jeune Création, nominée au prix Bernard Heidsieck – Centre Pompidou 2019, Violaine Lochu a performé entre autres au Centre Pompidou, au Palais de Tokyo, lors de Parade for FIAC 2017, au Jeu de Paume, au Centre d’Art Contemporain de Genève en Suisse, au Kunsterein de Munich en Allemagne, au théâtre le 4e art de Tunis… Son travail a été exposé lors de nombreuses expositions notamment au MAC Lyon (Storytelling, 2019), MAC VAL (Tous de Sangs Mêlés, 2017), au Ferenczi museumi centrum en Hongrie (Reconstructing Eden, 2018), au Centre à Cotonou au Bénin (Regards sur la performance, 2018), à la galerie Gamu à Prague en République Tchèque (Desires of changes, 2019), au Centre d’art Bétonsalon et à la Justina M. Barnicke Gallery à Toronto au Canada (Something more than a succesion of notes, 2013)…

violainelochu.fr

Aurélie Noury

Aurélie Noury est responsable du Cabinet du livre d’artiste (CLA) à l’université Rennes 2 et éditrice aux Éditions Incertain Sens, où elle est notamment en charge de la revue Sans niveau ni mètre et, avec Leszek Brogowski et Anne Mœglin-Delcroix, de la collection Grise, consacrée aux recherches sur les publications d’artistes. Auteure de plusieurs textes monographiques (les frères Ripoulain, Pierre Granoux, Hessie, Bernard Villers, etc.), de contributions (Re Print, Réalités de la recherche (collective) en arts, Publishing as Artistic Practice, The Piracy Collection, Re-print: Appropriation & Literature, etc.) ou d’articles de périodiques (2.0.1., The Journal of Artists’ Books, Pratiques, etc.), elle a également fondé les Éditions Lorem Ipsum en 2009, au sein desquelles s’inscrit son activité plastique.

editions-loremipsum.com

bibliothequesdefiction.tumblr.com

incertain-sens.org