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« Au risque d’abandonner l’art là où il se trouve », la pratique de Jean-Baptiste Farkas est simple : il s’agit de fabriquer de toutes pièces et rétrospectivement un carnet de notes, à partir des mots semés sur des bouts de papiers dans ses archives. 38 notes sont ainsi retranscrites, suivies d’annotations permettant à Farkas de les actualiser, voire de les contredire. Un système de renvois nous invite à nous emparer du texte pour y piocher, pour penser avec l’artiste.
Mais la reproduction d’un livre fait-elle de celui-ci un faux livre ? Sur un post-it collé (c’est-à-dire imprimé) page 39, il est écrit de la main de l’auteur : « Ne pas oublier que c’est souvent plus compliqué que ça ! »

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Joël Hubaut

Joël Hubaut est né en 1947 à Amiens. Il vit en Normandie. C’est un précurseur du mixage.
Depuis 1970, il active et dissémine son travail sur tous les terrains et revendique un art d’attitude.
“Grossiste en art” comme il se nomme pour la parodie, ses travaux inter-média se sont développés autour du concept de l’épidémie et du mixage.

Avec une grande liberté et beaucoup de dérision, Joël Hubaut entend critiquer un ordre moral fondé sur le nivellement, la manipulation des comportements et le contrôle des individus en plaçant la contamination au centre de sa réflexion sur l’art et la société.

Une monographie de son activité : Re-mix épidémik – Esthétique de la dispersion (1970/2005) a été éditée aux éditions des presses du réel.
dernière parution Proto poèmes épidémik. Éditions Dernier Télégramme.
Co-Création du groupe PEST MODERN avec son fils Emmanuel.
Les Tétines Noires en 2018 chez Cleopatra Records et Meidosem Records.
Depuis 50 ans, il a exposé et performé sur tous les continents.
Joël Hubaut est représenté à Paris par la galerie Lara Vincy.

Diane Giorgis

Ingénieure agronome, sociologue rurale, paysanne, reporter radio puis autrice, comédienne, metteuse en scène et réalisatrice, Diane a plusieurs cordes à son arc. Elle a fondé la Compagnie L’Artère pour y développer, avec d’autres artistes, des projets de création en lien avec l’espace public, la Nature et les questions liées au nécessaire changement de paradigme et de modèle socio-économique du monde occidental. Ses projets sont aussi en lien avec d’autres univers professionnels, associatifs et citoyens et impliquent donc souvent des personnes dont l’activité professionnelle n’est pas une activité artistique. Elle travaille avec d’autres collectifs artistiques et compagnies (Topos, la compagnie Après le Mur, la compagnie Drôle d’Hazard…). Elle est lauréate en 2017 de la bourse d’écriture Beaumarchais-théâtre et a également publié plusieurs pièces de théâtre, essais et nouvelles avec l’association Topos, aux éditions La Robe Noire, Charles Léopold Meyer et aux éditions Cornelsen.

 

Photo @François Guerrier

Alexandre Koutchevsky

Après avoir été formé au Théâtre de Folle Pensée à Saint-Brieuc et à l’Université de Rennes, Alexandre Koutchevsky est aujourd’hui auteur et metteur en scène au sein de Lumière d’août, compagnie théâtrale/collectif d’auteurs, installée à Rennes.
En tant que metteur en scène, il a développé depuis 2007 un projet de Théâtre-paysage, intitulé Ciel dans la ville, sur les territoires aéroportuaires de Rennes, Bamako, Ouagadougou et Brazzaville. La pièce Blockhaus, qu’il a créée en 2014, se joue face aux bunkers du Mur de l’Atlantique. En 2017 il crée Mgoulsda yamb depuis Ouaga, écrit avec Aristide Tarnagda, et Ça s’écrit T-C-H, deux pièces de théâtre-paysage centrées sur la langue et l’héritage. Blockhaus, Mgoulsda yamb depuis Ouaga, et Ça s’écrit T-C-H sont soutenus par la charte ONDA d’aide à la diffusion de 2018 à 2020. En 2021 A.K. crée Rivages, un spectacle en résonance avec le commerce triangulaire joué sur le littoral.
Pour l’écriture de Blockhaus et Rivages, il a bénéficié de bourses de création du Centre National du Livre.
Ses pièces ont été mises en scène notamment par Jean Boillot, Charlie Windelschmidt, Gilles le Moher, Marine Bachelot Nguyen, Charline Grand. Trois de ses textes ont également été mis en ondes sur France Culture et ont reçu plusieurs prix. Auteur d’une thèse de doctorat sur les écritures théâtrales brèves, il anime également de nombreux ateliers de théâtre et d’écriture en relation avec les paysages. Ses pièces sont publiées à l’Entretemps : Les Morts qui touchent (2011), Blockhaus (2015). Son manifeste de Théâtre-paysage est publié aux éditions des Deux corps (2011). Ça s’écrit T-C-H et Mgoulsda yamb depuis Ouaga, aux éditions Deuxième époque (2018).

 

photo © Samuel Fichet

Cécile Mainardi

Cécile Mainard/i a écrit une dizaine de livres d’apparence poétique : La Forêt de Porphyre (ed. Ulysse fin de siècle), Je suis une grande Actriste (ed. de l’Attente), L’Immaculé Conceptuel (ed. Les Petits Matins), Rose Activité Mortelle (ed. Flammarion), Le Degré Rose de l’écriture (ed. Ekphrasis)… autant d’opus dans lesquels elle teste sa capacité d’apparition, et qui apparaissent rétrospectivement comme des programmes artistiques. Elle intervient régulièrement dans des lieux d’art, et depuis six ans concentre sa pratique du côté de l’image et de la performance, comme si en somme ses œuvres textuelles n’avaient été qu’un préalable à ce geste désormais décisif de déplacer le poème dans l’art. Sa trilogie, sous-titrée Performance under reading conditions, acte cette conversion et l’engage dans une écriture résolument plasticienne. Mais elle s’avance aussi dans le champ des Beaux-Arts au moyen d’un genre artistique qu’elle s’est inventé à partir des lettres de son nom, les « mainardises », et d’un format, le « pavillon ».

Daniel Larrieu

Daniel Larrieu est une des personnalités marquantes de la danse contemporaine française. Né à Marseille, fréquentant la St Baume adolescent, danseur, puis chorégraphe, directeur du centre chorégraphique national de Tours de 1994 à 2002, metteur en scène, chanteur, acteur, Daniel Larrieu développe depuis plus de 40 ans un travail de création, riche et multiple, au sein de la compagnie Astrakan / Collection Daniel Larrieu.

Chiquenaudes révèle l’originalité de son langage chorégraphique et remporte le deuxième prix au Concours de Bagnolet en 1982. Passant des Jardins du Palais-Royal où il répète, à la piscine d’Angers où il crée Waterproof, il traverse l’aventure de la danse des années 80, curieux des lieux, des rencontres et des expériences atypiques. Tout au long de ces années et jusqu’à aujourd’hui, des œuvres remarquées et d’envergure verront le jour : Romance en Stuc, Bâtisseurs, Gravures, Coda, Jungle sur la Planète Vénus, Attentat Poétique, Delta, On était si tranquille, N’oublie pas ce que tu devines, Never Mind, Littéral

À partir de 2004, il entame un cycle de rendez-vous publics hors-champ de la représentation théâtrale classique : Marche, danses de verdure, Lux, Bord de Mer. Il danse sur des plaques de glaces à la dérive avec le cinéaste Christian Merlhiot et produit une installation et un film : Ice Dream. En 2016, il crée une installation numérique à danser pour les enfants : Flow 612.
Il multiplie des expériences artistiques, du récital de chansons inadmissibles avec Jérôme Marin (Monsieur K) et Marianne Baillot à l’incarnation des figures singulières et interlopes de Notre-Dame-des-Fleurs de Jean Genet au théâtre de l’Athénée dans la mise en scène de Gloria Paris, Divine. Tout dernièrement en septembre 2019 il devient Maitre de danse dans le film d’Arnaud Des Pallières Degas et moi pour la 3ème scène en hommage. Il a été invité pour une CoOp à la maison des Métallos en juillet 2021 sur le thème “On prend de la graine” pour laquelle il réalise la végétalisation de l’entrée du lieu.
Daniel Larrieu a été administrateur délégué à la danse à la SACD pendant deux mandats de trois ans. Il a été également vice-président de l’ENSATT de 2016 à octobre 2021.
Officier des arts et des lettres, Daniel Larrieu a été élevé, le 30 décembre 2017, au grade de chevalier de la Légion d’honneur.
Il termine la formation de praticien à la Méthode Feldenkrais fin 2022 avec Self Wise à Paris. Il intègre ce travail à l’analyse du corps en mouvement.
Il poursuit en Haute-Savoie, où il vit à présent, un travail sur le paysage par la photographie et le film. Il dessine aussi pour Véhicule N°5 !

collectiondaniellarrieu.com
collectiondaniellarrieuvideo.com

 

photo © Benjamin Favrat

Malte Martin

Né à Berlin en 1958. Vit et travaille à Paris.
Designer et plasticien, il anime un atelier graphique qui explore tous les domaines de la création contemporaine : théâtre, danse, musique et les enjeux de design dans l’espace urbain.

Ses influences sont multiples. Il débute son parcours par une formation dans la lignée du « Bauhaus » à la Kunstakademie de Stuttgart, avant d’intégrer les Beaux-Arts de Paris et d’entrer dans l’atelier Grapus.

Paralèllement avec Agrafmobile, il a crée un théâtre visuel itinérant pour investir l’espace urbain et les territoires du quotidien. C’est aussi un espace d’expérimen- tation entre création visuelle et sonore, entre gestes et signes. Un laboratoire qui nourrit également des réponses formulées dans le cadre des commandes.

Il intervient dans de nombreuses écoles à l’occasion de conférences, workshop, masterclass et jury au niveau international et a contribué à la fondation du département Design Graphique de l’École Supérieure d’Art Visuel au Maroc.

Il est membre du Conseil scientifique pour la recherche en École d’art et de design auprès du ministère de la Culture et de la Communication. Il est président de Chaumont Design Graphique et membre du conseil scientifique du Signe, Centre National de Graphisme.

Il a réalisé des créations pour le Centre Georges Pompidou, Lille World Capital Design, le Théâtre de l’Athénée, le Théâtre 71 Malakoff, le Festival d’Avigon, les Hivernales et de nombreux lieux de spectacles vivants, la Fondation Royaumont, les Orchestres de Radio France, Cartier, la Triennale de Milan, Amnesty International, la ville de Paris et de nombreuses collectivités etc.

agrafmobile.net
ecouter-pour-voir.net
plateforme-socialdesign.net

Pauline Picot

Pauline Picot est autrice, performeuse et docteure en Études Théâtrales.
Les éditions Quartett publient ses textes théâtraux depuis 2012. Le dernier en date, Votre âme sœur est peut-être dans cette forêt, paraît chez eux en janvier 2022. Quant à son écriture poétique – sous forme de fragments composés ou d’éructations-fleuves – elle peut se lire aux éditions les Éclairs (À l’heure qu’il sera, 2017), dans des revues spécialisées (Gustave ; Revista Kametsa) ou sur les réseaux sociaux (Les Poches de Résistance Poétique sur YouTube ; la publication soutenue de ses textes sur Facebook). Son écriture, dense et précipitée, déploie une partition vocale à la fois lyrique et brute où elle interroge sa porosité au monde. Depuis 2019, elle travaille avec l’écriture et la performance autour d’Ayrton Senna, icône du sport automobile décédée sur circuit en 1994. Son texte IAN est créé au Quai-CDN d’Angers en septembre 2021 dans une mise en scène de Flora Diguet.
www.ardetpaulinepicot.com

Delphine Perret

Diplômée de l’école Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg en 2003, Delphine Perret est autrice et dessinatrice et travaille principalement pour l’édition jeunesse : elle a écrit et illustré une quarantaine de livres aux éditions Les Fourmis Rouges, Thierry Magnier, l’Atelier du Poisson Soluble, Le Rouergue et Gallimard jeunesse.

Souvent minimaliste, son travail explore les rapports texte/image et s’attache principalement à la narration.
Elle est parfois autrice pour d’autres illustrateurs.

Elle a été cofondatrice de l’atelier-galerie Le Bocal à Lyon, espace qui a accueilli entre 2007 et 2017 des expositions, résidences et évènements autour du graphisme et de l’illustration.

Elle interviewe d’autres auteurs et illustrateurs, sous forme de livre (Les ateliers, éd. les fourmis rouges, avec les photographies d’Eric Garault) ou sous forme de vidéos pour le compte de la Fête du livre de Bron, avec Matthieu Perret à la réalisation.

Depuis peu elle monte sur scène pour une pièce jeune public coécrite avec le chorégraphe Marc Lacourt.

Elle vit et travaille au Croisic.

Aziyadé Baudouin-Talec

Née en 1989 à Paris. Après des études littéraires et théâtrales à La Sorbonne Nouvelle – Censier, Paris 3 et une formation de comédienne, Aziyadé Baudouin-Talec écrit (théâtre, littérature, poésie) et met en scène en créant la Compagnie Apparatus. Elle s’éloigne progressivement du théâtre pour se consacrer à l’écriture et penser des rapprochements entre littérature, art contemporain et danse contemporaine au travers de lectures-actions. Son texte Topiques paraît dans SPIP en 2016. Elle crée Les écritures bougées, structure de production et de diffusion de la littérature contemporaine dans le cadre de laquelle elle invite auteurs, artistes, chorégraphes, réalisateurs et musiciens à produire des lectures-actions à travers différentes problématiques. À ce jour, 44 soirées ont eu lieu dans divers lieux artistiques avec plus de 220 artistes et écrivains invités. Elle participe et dirige la publication de l’Anthologie des Écritures bougées publiée par les éditions MIX. parue en septembre 2018. Elle a présenté son travail personnel de lecture-action notamment au FRAC Franche-Comté (Besançon), au Centre d’art La Criée, à la Fondation Ricard, à Zoo Galerie (Nantes), au CAC La Traverse à Alfortville…

Les textes “Journal des bruits” et “Fluez” qui ont servi de base à l’affiche et à la notice publiées dans Véhicule n°5 ont été écrits lors d’une résidence au CIPM à Marseille du 20 au 31 octobre 2021, sur une invitation de Michaël Batalla.