Jean Claude Da Silva

Jean Claude da Silva est né en 1974, il est plasticien et enseignant en arts plastiques.
Ses derniers travaux associent la vidéo, le dessin et l’installation.
Il travaille également sur des projets typographiques et d’autoédition.
Il vit actuellement à Rennes.

Jacques Jouet

Jacques Jouet est né en 1947 dans la banlieue de Paris.
Il se veut écrivain tout-terrain : poésie, nouvelle, roman, théâtre, essai.
Ça ne lui fait pas peur qu’un poème puisse être imprimé sur un T-shirt.
Il n’aime pas la pureté : la littérature n’est pas pure ; la langue n’est pas pure ;
même les origines ne sont pas pures. De plus, à ses yeux, la littérature n’est pas une activité solitaire. C’est pour cela, peut-être, qu’il est si attiré par le théâtre.
Depuis 1983, il est membre de l’Oulipo (Ouvroir de Littérature Potentielle).

Il est engagé dans plusieurs chantiers d’envergure : La République de Mek-Ouyes,
un roman-feuilleton en 2000 épisodes toujours à suivre ; Le poème du jour, poème quotidien
depuis le 1er avril 1992, devenu depuis 2013 le PPP Projet poétique planétaire, désormais collectif :

L’idée du Poème adressé du jour ou PPP, Projet poétique planétaire,
est de plaire au plus grand nombre, mais un par un.
À quoi bon, pour un poète actif aujourd’hui, rêver que sept milliards d’êtres humains
lisent ses mêmes petites crottes de poèmes comme s’il était Baudelaire ?
Un autre rêve est que chaque être humain ait un jour le sien,
de poème, le sien, pour lui d’abord.
C’est pourquoi je commence par les « pages blanches » des abonnés du téléphone
du département de l’Ain (01) de la République française. Il n’est pas certain que,
de mon vivant, j’arrive à l’Aisne, et, après la France, au Gabon. Et alors ? J’aurai essayé.
Et, qui sait ? j’aurai peut-être été aidé par d’autres. Que dis-je ? Je suis aidé par d’autres !

Dernières publications :

— Du jour, poésie (POL, 2013)
— Le Cocommuniste, roman (POL, 2014)
— La scène est sur la scène, théêtre complet (site www.pol-editeur.com)
— Ruminations du potentiel (Nous, 2016)
— La dernière France, roman (POL, 2018)
— Dos, pensée (poème), revenant (POL, 2019)

Marcel Alocco

Marcel Alocco, qui réside et travaille à Nice, où il est né en 1937,
fut dans les années soixante l’un des artistes pivots de L’École de Nice.
Il a dès 1963 participé à l’aventure Fluxus,
et contribué à l’origine à l’esthétique Supports-Surfaces.
Depuis 1973, il a construit à partir du matériau textile
avec sa stratégie du Fragment du Patchwork
une œuvre singulière et multiforme.
Il a publié des écrits théoriques, des poèmes, des romans.

alocco.com

Matali Crasset

matali crasset est designer industriel de formation. Au début des années 2000, elle a créé sa propre structure, matali crasset productions. C’est à Belleville, au cœur d’un quartier populaire parisien, dans une ancienne imprimerie réhabilitée en logements et petits jardins qu’elle a installé son studio, attenant à sa maison.

matali crasset envisage le design comme une recherche. Elle travaille à partir d’une posture décentrée qui lui permet à la fois d’intervenir sur la vie quotidienne et de projeter des scénarii pour le futur. Sa méthodologie est faite d’observations des pratiques ordinaires et de remises en cause des principes d’organisation habituels. A l’image de son objet emblématique la colonne d’hospitalité « Quand Jim monte à Paris », c’est à partir d’une observation fine des usages qu’elle invente de nouvelles ritualités. Portant un regard à la fois expert et toujours neuf sur le monde, elle questionne l’évidence des codes pour mieux s’en affranchir. Son travail consiste alors à chercher de nouvelles typologies et à formuler des logiques de vie inédites. Elle définit cette recherche comme un accompagnement, en douceur, vers le contemporain.

Ses territoires d’intervention sont multiples, toujours liés à des rencontres. Elle collabore avec des acteurs variés, aussi bien l’artisan qui souhaite faire évoluer sa pratique qu’un particulier en quête d’un nouveau scénario de vie domestique, aussi bien l’industriel prêt à expérimenter (Ikea) que l’hôtelier qui veut développer un nouveau concept (Hi Hotel à Nice ou Dar Hi à Nefta), aussi bien la petite commune rurale (l’Ecole Le Blé en Herbe de Trébédan) qui cherche à valoriser son dynamisme culturel et social que le musée qui souhaite se métamorphoser (SM’s à s’Hertogenbosch aux Pays-Bas). Elle rassemble des univers ordinairement bien distincts, de l’artisanat à l’art contemporain (Vent des Forêts), de l’industrie textile au commerce équitable, réalisant des projets de scénographie, de mobilier, d’architecture, de graphisme, des collaborations avec des artistes (Peter Halley), avec de jeunes entreprises d’édition de mobilier, avec des municipalités (Bibliothèque de Genève, Ville d’Istres…) et des collectivités…

Cette expérience acquise au fil des années l’engage désormais dans des projets de plus en plus participatifs, au niveau local comme au niveau global, en milieu rural comme en milieu urbain. A partir de rencontres, d’ateliers de création, de réflexions et d’envies communes, elle travaille avec des porteurs de projets différents mais qui tous ont la conviction que les dynamiques collectives engendrent des scenarii plausibles de lien social.
C’est finalement autour de la question du vivre ensemble que s’organisent les fictions, les récits et le sens du travail de matali.

Les éditions Rizzoli ont publié une monographie retraçant son parcours. Un film documentaire a été réalisé en 2019 par Rémy Batteault produit par Cocottes minute et coproduit par le centre pompidou pour France 5.

matalicrasset.com

 

photo © Julien Jouanjus

Eric Watier

Depuis plus d’une trentaine d’années Eric Watier publie des photocopies,
des livres, des affiches, des tracts, des cartes postales, des sites internet, etc.
Pour lui, la reproductibilité technique dans un premier temps,
puis l’hyper-reproductibilité numérique sont l’occasion
de remettre en cause l’art et ses processus de valorisations.
La forme la plus singulière chez Eric Watier est un « livre mince » de quatre pages.
En 2006, avec BLOC (Zédélé éditions), il reprend plus de trois cents de ses livres
sous la forme d’un bloc de feuilles détachables qui sont à la fois un livre
et une exposition rétrospective en kit.
Depuis 2011, considérant que toute œuvre est avant tout un bien public,
Eric Watier met à disposition l’ensemble de son travail gratuitement
sur monotonepress.net, et sur des blogs plus ou moins anonymes.

ericwatier.info

Melaine Dalibert

Melaine DALIBERT est un pianiste et compositeur né en 1979.
Après des études effectuées aux conservatoires de Rennes et Paris,
il s’engage activement dans la diffusion du répertoire contemporain,
donnant en première représentation des œuvres de Gerard PESSON,
Tom JOHNSON, Sébastien ROUX, Giuliano D’ANGIOLINI, entres autres.
Particulièrement apprécié pour ses programmes éclectiques,
il se produit dans de nombreux festivals en Europe et aux États-Unis
(Festival Maintenant, festival Musica, la Route du Rock, festival Variations,
Pianoctambules, Musique Action, festival Baignade Interdite…)

Parallèlement à son activité d’interprète, il mène un travail de composition
orienté vers l’esthétique minimaliste et algorithmique.
Ses pièces ont été présentées dans de nombreux festivals,
musées et centres d’arts contemporains (musées des beaux-arts de Rennes,
Rouen, Caen ; La Criée (Rennes), Palais de Tokyo (Paris), CNEAI (Chatou),
Collège des Bernardins (Paris), MUWA (Graz), Kunsthalle (Bremen),
le Lieu Unique (Nantes), etc.) et ont fait l’objet de nombreuses diffusions
radiophoniques (France Musique, BBC, RAI, RTBF, WSBC, etc.)

Ses enregistrements pour les labels Another Timbre (UK) et Elsewhere Music (USA)
ont été distingués par la critique du Guardian (UK), de Dusted Magazine (USA),
de Ondarock (IT), dans The Wire (UK), All About Jazz (USA), Hatena (JP)…

Son intérêt pour les arts visuels le conduit à de nombreuses collaborations
(il compose pour des expositions de François MORELLET, pour des videos/films de Véra MOLNAR,
Pierre BRAUN, Marcel DINAHET, Jacques PERCONTE, et à imaginer le festival Autres mesures
dont il assure depuis 2015 la direction artistique.

Depuis 2018, il collabore étroitement avec le Ballet National de Lorraine,
pour le projet « Jour de Colère » d’Olivia Grandville, créé au printemps 2019 à l’opéra de Nancy.

Il est professeur d’enseignement artistique en piano depuis 2011 au CRR de Rennes,
et au Pôle d’enseignement Supérieur depuis 2015.

Aurélie Noury

Aurélie Noury est responsable du Cabinet du livre d’artiste (CLA) à l’université Rennes 2 et éditrice aux Éditions Incertain Sens, où elle est notamment en charge de la revue Sans niveau ni mètre et, avec Leszek Brogowski et Anne Mœglin-Delcroix, de la collection Grise, consacrée aux recherches sur les publications d’artistes. Auteure de plusieurs textes monographiques (les frères Ripoulain, Pierre Granoux, Hessie, Bernard Villers, etc.), de contributions (Re Print, Réalités de la recherche (collective) en arts, Publishing as Artistic Practice, The Piracy Collection, Re-print: Appropriation & Literature, etc.) ou d’articles de périodiques (2.0.1., The Journal of Artists’ Books, Pratiques, etc.), elle a également fondé les Éditions Lorem Ipsum en 2009, au sein desquelles s’inscrit son activité plastique.

editions-loremipsum.com

bibliothequesdefiction.tumblr.com

incertain-sens.org

Roland Sabatier

Né à Toulouse (France), le 23 juillet 1942. Fait ses études aux Beaux-Arts de Toulouse, puis à l’École Supérieure des Arts du Théâtre de Paris. Rejoint le groupe lettriste en 1963. À partir de cette date, participe activement aux activités de ce mouvement en abordant conjointement les arts sonores, le théâtre, le cinéma, le roman, la peinture, l’architecture, etc.

Publie différents ouvrages et romans parmi lesquels figurent Manipulitude (1963), Gaffe au Golf (1964), Œuvres aphonistes (1966), Pour la forme (1970), Situation de mes apports dans la polythanasie esthétique (1974), L’Une ou la même, l’autre (1985), Auparavant (1991), Rien qu’une écriture (1996), etc.

Son œuvre plastique, fondée sur les signes concrets de la communication, annonçait, dès 1963-1964, les recherches menées autour de l’écriture et des propositions conceptuelles dotant le mot d’un rôle prépondérant. Son matériel, au début alphabétique, régi par la répétition ou ordonné en structures nominales tronquées ou altérées, va s’enrichir en 1964 et se complexifier à travers de multiples développements constituant des styles distincts. Ceux-ci finiront par incorporer les éléments représentatifs de toutes les catégories de transcription. Ses compositions, disséminées dans l’espace, finiront par se réduire à des assemblages linéaires généralement dépourvus d’effets plastiques.

Depuis 1970, et après que ses réalisations se soient orientées à l’intérieur de cette forme vers des recherches faisant intervenir de multiples modalités d’altérations, il développe une œuvre hermétique et concentrée préoccupée par l’étude des catégories organiques de l’écriture et dont la série Perception, souvenir, imagination de l’hypergraphie représente le point culminant.
Roland Sabatier s’est exprimé, également, dans l’art des valeurs imaginaires ou infinitésimales ouvertes à la participation du public où ses réalisations, envisagées en elles-mêmes ou en relation avec des arts existants, approfondissent l’exploration de cette esthétique.

En 1993, il sera le concepteur et le commissaire du projet de participation du groupe lettriste à la Biennale de Venise. Participe ces dernières années aux grandes expositions internationales :
1980 : Letterism: The continuid french avant-garde (Gallery Vienna, Chicago) ; 1991 :Stratégies de l’Ecriture (Thessalonique, Institut français) et Il lettrismo: Storia e senso di un’avanguardia (Studio Morra, Napoli) ; 1993 : Poésure et Peintrie (Vieille Charité, Marseille) ; 1994 : La Ville, art et architecture en europe (Centre G. Pompidou, C.C.C. de Barcelone) ; 1995 : Movement of a line (Base Gallery, Tokyo) ; 1996 : The Modern city en Europe (Musée of Contemporary Arts, Tokyo) ; 2000 : Lettrizem (Galeryi Loza, Koper, Slovénie) ; 2001 : Le Tribu dell’Arte (Galleria d’Arte Moderne, Roma) ; 2002 : Paris, capital of the Arts (Royal Academy of arts, London) ; 2003 : Après la mort de l’art (Musée Art moderne St Etienne). Bruxelles. Garage Cosmos : Roland Sabatier Anti-cinéma (lettriste) & Cinémas lointains 1964-1985.

Réalise plusieurs films dont, Songe d’une nudité (1968) Les Preuves (1966) Evoluons dans le cinéma et la création (1972), Regarde ma parole qui parle (le) du cinéma (1982), Pour-Venise quoi ? (1994). Il est également l’auteur, en 1989, de Le Lettrisme: les créations et les créateurs.

rolandsabatier.com

 

photo © Archives AC Caron

David Liver

David Liver est un auteur, artiste-performeur franco-italien. Son travail d’artiste, affirmant la dimension performative à l’appui d’une relation forte à l’écriture, est présenté en galeries, centres d’art, musées et théâtres internationaux. Il est associé à la maison de production parisienne Urubu Films, avec qui il collabore en tant qu’auteur et producteur. En 2020 il a créé et dirige Voice Over, une revue d’art et politique pour le Conseil de l’Europe.
Liver est aussi membre de la direction éditoriale de la revue E IL TOPO, pour laquelle il édite plusieurs numéros, organise des expositions et interprète de nombreuses performances. Il a écrit et créé pour le théâtre, la danse, la musique.

the-david-liver.com

Mette Ingvartsen

Mette Ingvartsen est une danseuse et chorégraphe danoise. À partir de 1999, elle fait ses études à Amsterdam et Bruxelles, d’où elle sort diplômée de P.A.R.T.S en 2004.

Elle crée son premier spectacle, Manual Focus en 2003, alors qu’elle est encore étudiante. Ses premières pièces incluent notamment 50/50 (2004), to come (2005), It’s in The Air (2008) et GIANT CITY (2009) ; elles questionnent l’affect, la perception et la sensation en lien avec la représentation du corps.
Son travail se caractérise par l’hybridité et s’engage dans des pratiques chorégraphiques élargies, qui combinent la danse et le mouvement avec d’autres domaines comme les arts visuels, la technologie, le langage et la théorie.

Entre 2009 et 2012, elle développe un volet important de son travail avec la série The Artificial Nature, dans laquelle elle cherche à reconfigurer par la chorégraphie les relations et les agencements entre humain et non-humain. La série inclut trois performances dépourvues de toute présence humaine (evaporated landscapes (2009), The Extra Sensorial Garden (2011), The Light Forest (2010)) et deux autres dans lesquelles la figure humaine est réintroduite (Speculations (2011) et la pièce de groupe The Artificial Nature Project (2012)).

Sa série récente The Red Pieces inclut les pièces 69 positions (2014), 7 Pleasures (2015), to come (extended) et 21 pornographies (2017). Elle s’inscrit dans l’histoire de la performance, avec un focus sur la nudité, la sexualité, et la façon dont le corps a été historiquement un lieu de luttes politiques.

Elle crée Moving in Concert en 2019, une pièce de groupe abstraite sur les relations entre humains, outils technologiques et matières naturelles.

Pour 2021 Mette Ingvartsen prépare deux nouveaux projets : The Life Work, un projet in situ dans la Région du Ruhr qui se penche sur des questions de migration, avec des personnes agées. Et un nouveau solo The Dancing Public qui part de la fascination pour les manies de danse à travers l’histoire.

Mette Ingvartsen a crée sa compagnie en 2003. Depuis, son travail a été montré en Europe, aux Etats-Unis, au Canada, en Australie et à Taipei. Elle a été artiste en résidence au Kaaitheater de Bruxelles (2012-2016) et à la Volksbühne de Berlin, et associée au réseau européen APAP.

Elle est titulaire d’un PhD en chorégraphie de UNIARTS / Lunds University, Suède. Parallèlement à ses activités de chorégraphe, d’interprète, d’auteur de textes et de conférences, sa pratique inclut l’enseignement et la recherche partagée par le biais d’ateliers avec des étudiants d’universités et d’écoles d’art. Elle a collaboré et a été interprète avec Xavier Le Roy, Bojana Cvejic, Jan Ritsema et Boris Charmatz, et s’est investie dans des projets de recherche collectifs comme la plateforme artistique EVERYBODYS (2005-2010), pour laquelle elle a co-édité everybodys publications, mais aussi le projet pédagogique Six Months, One Location (2008), et la conférence performative The Permeable Stage.

metteingvartsen.net